Réflexions sur la disparition d'emplois industriels et sur les aléas de la création d'entreprises

par Jean-Philippe-Marc CHAUVEAU,
docteur es sciences, directeur du Fonds d'assurances Formation des petites et moyennes industries


Paru dans la revue "Administration", no 116, 1982, pp. 135 à 137
La parution de cet article avait été suscitée par Robert Vignon, né en 1910, Premier Préfet de Guyane (1947-1955) lors de la départementalisation. Il fut surnommé le Gran Man Baka par les Noirs du Maroni. Il publia en 1985 ses mémoires chez DAVOL sous le titre "GRAN MAN BAKA", ce qui veut dire "Le grand chef blanc".


CENT mille emplois industriels disparaissent chaque année en France depuis 1974 si l'on se réfère à la communication présentée par Marcel Rigout, ministre de la Formation professionnelle, devant la Commission des Affaires sociales du Conseil économique et social le 21 octobre 1981. Le journal Les Echos, en date du 27 janvier 1982, souligne l'accélération de cette disparition : 275.000 emplois auraient disparu en 1981 contre 152.000 en 1980.

Le texte que nous publions illustre ce phénomène de disparition par le témoignage d'un homme de terrain très impliqué dans les actions de sensibilisation et d'assistance menées en faveur de l'emploi et de la promotion industrielle depuis dix ans.

A partir de décembre 1977, après quinze années consacrées à la recherche appliquée, l'auteur participe à une enquête sur l'emploi dans la région stéphanoise. Au cours de deux cents entretiens environ avec des chefs d'entreprises et leurs collaborateurs, techniciens, commerciaux et financiers, des responsables de l'économie régionale, des directeurs d'enseignement et de recherche, des inventeurs, des créateurs d'entreprises, des banquiers, des hommes politiques..., il s'explique la disparition, amorcée ou inscrite dans les faits, de structures de productions traditionnelles, dans le secteur des armes civiles notamment.

De 1972 à 1979, il suit les efforts d'animation et d'assistance déployés au niveau de la région Rhône-Alpes avec l'aide financière des pouvoirs publics (crédits Kaspereit et opération pilote MPI), pour favoriser le développement des petites et moyennes industries. Dans ce contexte, il prend une part active à l'essai de regroupement des fabrications françaises d'armes de chasse autour de services communs d'études, d'usinage de composants et de commercialisation.

Après avoir situé les problèmes, l'auteur fait revivre succinctement les étapes de l'action menée entre 1971 et 1979, en analysant les causes de l'échec du redéploiement escompté et en faisant part des réflexions que ces causes lui suggèrent.

Prospérité et déclin de « la Manu »

Avec le recul de plusieurs années, l'arbre ne cache plus la forêt. On peut raisonnablement tenter d'expliquer pourquoi mille à deux mille emplois n'ont pu être maintenus ou créés à Saint-Etienne dans le secteur de la fabrication des armes de chasse, de sport et de loisirs, alors que, a priori, toutes les conditions semblaient réunies pour ce maintien et cette création. En effet, en 1970, le marché français était, de loin, le premier d'Europe, le deuxième du monde après celui de l'Amérique du Nord environ dix fois plus important.

L'arme stéphanoise, dont la clientèle demeurait essentiellement agricole, était présente dans toutes les vitrines des chefs-lieux de canton et Le Chasseur français, diffusé à plus de huit cent mille exemplaires, entretenait son image de marque.

Ce marché constituait apparemment un tremplin unique pour lancer, dans le cadre d'une politique volontariste de développement, les armes françaises sur le marché mondial, à l'heure où celui-ci réclamait, à côté des armes traditionnelles, des armes de sport et de loisirs ainsi que des armes de collection, et à l'heure où les pouvoirs publics encourageaient l'emploi, l'exportation et le développement industriel des innovations.

Tout semblait donc concourir à ce que l'industrie française des armes civiles, donc essentiellement l'industrie stéphanoise, ait une carte maîtresse à jouer ; d'autant qu'au même moment la région, se préoccupait de recenser les structures d'emplois productifs, porteuses d'avenir, dans le bassin minier en reconversion.

Dès les premiers contacts, en décembre 1971, il fallut admettre que les choses ne seraient pas simples.

L'autosatisfaction était générale au niveau de l'état-major de Manufrance : on était convaincu d'oeuvrer, en économie libérale, dans la ligne de conduite qui fut celle d'Etienne Mimmard, le fondateur. On disait n'avoir rien à apprendre des concurrents étrangers dont Le Chasseur français présentait des produits aux côtés de ceux de la maison. Les prix étaient ajustés à ceux du marché, la trésorerie était aisée, les salaires supérieurs en moyenne à ceux que distribuaient les autres industries locales. On n'avait pas le désir de négocier d'aides publiques, ni de recourir aux banques.

Dans ce contexte, il semblait que la détermination des prix de revient par lignes de produits n'ait pas été entreprise.

Certes, un cadre démissionnaire confiait que la direction préférait ignorer l'origine des profits plutôt qu'investir dans une gestion prévisionnelle qui l'avertirait de graves difficultés inscrites dans les faits... mais le départ d'une hirondelle ne signifiait pas l'automne. De leur côté, beaucoup de petits producteurs et d'artisans avouaient ne plus disposer sur place des composants mécaniques dont ils avaient besoin pour assurer l'emploi d'ouvriers professionnels qui étaient à l'origine du prestige des armes stéphanoises (monteurs, équipeurs, graveurs). Mais ils avouaient également leur impuissance à s'unir pour édifier des services communs à l'image, par exemple, de ce qui s'était fait en Autriche, à Ferlach.

Les fabricants d'importance moyenne se montraient essentiellement préoccupés d'une éventuelle réglementation des ventes et peu soucieux d'investir « pour gérer du social ». Des propos pessimistes étaient recueillis lorsque l'on évoquait leur cloisonnement avec la Recherche et l'Administration : « Le tertiaire est à notre charge, pas à notre service... Un point de non-retour est franchi vers un socialisme qui répartira la misère et non les fruits d'une prétendue expansion... »

Les importateurs affichaient une satisfaction pondérée. L'un d'eux disait qu'autrefois il employait trois cent cinquante salariés pour fabriquer ses propres produits et équilibrait alors péniblement son bilan ; maintenant, il représentait une marque étrangère et faisait des bénéfices « avec la seule aide de sa femme et de son gendre », ce qui le mettait à l'abri des problèmes sociaux...

Alors que les industries stéphanoises dans leur ensemble se bornaient à écouler leur production sur le marché national, ne recherchant un débouché lointain qu'en fonction de la conjoncture, économisant ainsi l'intégration d'amortissements substantiels dans leurs prix de revient, il en allait autrement en dehors des frontières nationales. La conception des armes civiles y apparaissait parfois un sous-produit des activités des bureaux d'études militaires. Leur production était ajustée pour amortir les investissements sur des séries économiques déterminées à partir de la prospection du marché mondial. De nombreux prototypes attendaient leur lancement à l'appel des marchés. Les politiques de protection industrielle existaient sous des formes diverses ; aucun brevet n'était déposé ; on tablait sur une capacité à produire en nombre pour décourager toute tentative d'appropriation des modèles. Enfin, à l'image de ce qui s'était fait dans le domaine de l'automobile, on envisageait la centralisation de la production des composants conjointement à la rationalisation des modèles et à leur diversification comme conséquence de l'automatisation des machines-outils et de la souplesse de leur programmation.

L'opportunité d'un bureau d'études et d'un atelier d'usinage

Deux ans après ces premiers contacts, à la suite d'une enquête plus systématique pour identifier les besoins de formation dans le cadre de la mise en oeuvre des lois de 1971, l'attention de la profession fut attirée sur l'opportunité de créer un bureau d'études et un atelier d'usinage de composants pour conforter immédiatement les activités artisanales de montage et de finition. Les emplois à hautes qualifications ainsi créés devant permettre d'édifier le «noyau dur» d'une organisation capable de grandir très vite pour garantir le succès à moyen terme de fabrications d'avenir ; ceci dans le contexte du redéploiement de l'activité qui était à l'origine de l'image de marque de la région.

Ce n'est que cinq ans plus tard que ces idées sont reprises en détail par l'objet du Groupement d'intérêt économique « Armes de France », créé à la suite d'une décision adoptée par le Conseil économique et social le 8 décembre 1977 : le Ministère de l'Industrie décidait d'apporter son concours aux membres du groupement en vue d'assurer « une rationalisation de leurs politiques de produits, de fabrication et de promotion commerciale ». L'objet était « de procéder à l'étude approfondie de la profession à partir de la connaissance du marché mondial, de la stratégie des principaux concurrents étrangers, de la situation actuelle et de l'évolution prévisible des techniques. Dans ce contexte le groupement devait s'attacher à définir les moyens nécessaires en recherche et développement, en études et méthodes, les produits nouveaux et (ou) normalisés dont les membres du GIE envisageaient l'étude, le développement et le lancement, la rationalisation des produits à partir de la recherche de leurs composants communs, les actions commerciales à entreprendre, l'organisation de l'ensemble des moyens »...

Les études de marché, l'expertise de l'outil de production, les perspectives de recherche et de développement n'ont pas infirmé les possibilités de maintien et de création d'emplois « a priori » escomptées du redéploiement.

Mais les membres de la profession présents dans le groupement n'étaient pas porteurs de l'organisation des moyens. Tout se passait comme si la profession attendait que l'Etat agisse, espérant que le confort des structures existantes résulterait de son action.

Le manque de motivation pour entreprendre ensemble s'expliquait sans doute par un découragement aux niveaux individuels : la rapidité du renouvellement des techniques, l'impossibilité de ne jamais pouvoir considérer une situation comme acquise, l'âpreté de la concurrence étrangère, l'assurance avec laquelle de nouveaux arrivants devenus maîtres en organisation industrielle, tel le Japon, accomplissaient des exploits, étaient autant de faits susceptibles de décourager des « patrons », héritiers d'un outil de production qu'ils considéraient encore parfois comme une source stable de revenus. Ceci à l'époque où la concurrence mondiale avait succédé au protectionnisme et où la faculté d'innover impliquait, sinon la maîtrise technologique, du moins la faculté d'un dialogue constructif avec la recherche appliquée. Ces patrons conservaient cependant la faculté d'injecter des produits diversifiés par leur finition sur un marché d'entraînement créé par les productions en nombre. Ce marché, ils ne souhaitaient pas en être la « locomotive ». Cette locomotive, hier, c'était Manufrance. Demain ce serait l'Importation, à l'image de ce qui était déjà aujourd'hui.

A moins que l'Etat n'intervienne en prétextant que l'emploi prime sur le respect d'un certain libéralisme, à l'heure où, dans le secteur industriel, cette notion évoque de plus en plus le chômage ?

Une forme douce d'intervention

Une forme douce d'intervention aurait sans doute consisté à prendre en charge les salaires des personnes qualifiées pour constituer le "noyau dur" dont il a été question ci-dessus. Ces personnes, après avoir pris la mesure des problèmes sous leurs différents aspects, auraient pu s'ériger en « nouveaux entrepreneurs » avec de sérieuses garanties de succès.

A l'appui de cette thèse, il convient de rapporter les raisons avouées du succès de quelques créateurs : ce succès découle d'une maîtrise technologique acquise par une petite équipe pluridisciplinaire en résolvant un problème de recherche-développement, soit dans la grosse industrie, soit dans un centre sous contrat avec ses services ou avec ceux de l'Etat.

A l'appui de cette même thèse, le développement considérable, tant sur le plan économique que sur le plan social de certaines activités traditionnelles, n'a vu le jour qu'avec le retour à leur direction d'un fils, d'un gendre, d'un frère, après des études supérieures prolongées par une expérience professionnelle acquise comme salariés d'entreprises performantes.

Alors que, corrélativement, de nombreux échecs s'expliquent par l'absence de dialogue entre créativité artisanale et recherche et que la rareté des créations d'entreprises industrielles et la difficile mutation des activités de sous-traitance de capacité vers des activités spécialisées, sont souvent imputables au faible ancrage de la recherche dans les petites et moyennes industries.



Jean CHAUVEAU.



Paru dans la revue "Administration", no 116, 1982, pp. 135 à 137
Cet article a été rédigé à la demande de Robert Vignon, alors directeur de la revue et auteur de "GRAN MAN BAKA" paru en 1985 chez DAVOL.
Mis sur le web par Robert Mahl à la demande de Jean Chauveau.


 

Jean Chauveau a rédigé le complément de réflexions suivant en juin 2005 :

Réflexions sur l'Emploi industriel et la liaison Recherche-Economie en France.

Il y a 25 ans (revue ADMINISTRATION, n° 116), j'ai publié des réflexions sur la disparition d'emplois industriels dans le contexte de la reconversion du bassin stéphanois

Mes réflexions actuelles inspirées par 20 années de contact avec des entreprises industrielles petites et moyennes et des acteurs de la vie économique [1972-1992], tentent de cerner les causes profondes du chômage structurel dont souffre le pays : croissance de services ne trouvant pas leur assise dans la promotion industrielle , développement de fonctions de négoce et de transit au détriment de la valeur ajoutée par l'Industrie, échec d'un patronat parfois contraint, parfois tenté, d'imiter l'étranger dans la recherche d'une rentabilité à court terme du capital investi au détriment d'une efficacité à long terme...

Revenons en arrière : il y a 60 ans, au sortir de 6 années de conflit armé, la faiblesse relative de l'Industrie constituait la préoccupation majeure du gouvernement. Le banquier, devenu Président de la République, ne disait-il pas : « La France n'a qu'un seul problème, celui de son Industrie ; s'il était résolu, les autres le seraient de surcroît » ?

Mais la France, rangée artificiellement dans le camp des vainqueurs grâce à De Gaulle, n'avait pas la possibilité d'aborder la guerre économique qui débutait, avec les mêmes atouts que d'autres pays.

Dans le contexte de profondes mutations, les U.S.A., le Japon, l'Allemagne... pouvaient transférer à leurs industries civiles les technologies qu'ils avaient développées et maîtrisées pour les besoins de leurs industries d'armement. Ils avaient les structures de Recherche et d'Enseignements adaptées aux besoins prospectifs d'entreprises industrielles conquérantes et ils investissaient en ce sens à très long terme. La solution du problème industriel français, de laquelle dépendait la création de richesses - et la possibilité d'une politique sociale réaliste par redistribution des ces richesses - exigeait compétence et rigueur.

Le recul nous apprend que les responsables politiques - notables conservateurs et technocrates privilégiés par le système français de sélection des élites, pour la plupart - se sont détournés, par manque de clairvoyance ou de courage, d'une politique de rigueur. Us sacrifièrent dans une large mesure les moyens et longs termes au bénéfice d'une politique laxiste de consommation basée sur l'importation de produits finis plus que sur l'organisation d'une production nationale adaptée à l'âge du marketing sans frontières.

C'était confondre charges et investissements, se mettre en position de dépendance et laisser le soin de rembourser les dettes aux générations montantes, tout en les privant des moyens nécessaires. L'ouverture des vannes à une mainmise étrangère ou le retour au protectionnisme constituaient dés lors les conséquences, plus ou moins proches, mais inéluctables, d'une telle politique.

Certes, il y a 60 ans, les contraintes étaient nombreuses :

Aujourd'hui, où en sommes nous ?

La France a-t-elle édifié un nombre suffisant d'équipes capables, au sein des ses entreprises, de convertir des apports financiers en produits à forte valeur ajoutée, compétitifs sur les marchés à monnaies fortes ?

Son Université est-elle en mesure d'épauler le développement d'industries petites et moyennes ? Est-elle sollicitée à cette fin ?

Les diplômés qu'elle avait l'habitude de former quasi-exclusivement pour les besoins de l'Enseignement et de la Recherche fondamentale, restent sous employés : ce sous emploi s'explique t-il par la médiocrité du dialogue avec le monde économique et le cloisonnement des carrières ?

Les plus brillants élèves des grandes Ecoles recrutés traditionnellement par l'Administration dans le cadre d'un plan de carrière garanti et immuable, ne demeurent-ils pas, pour la plupart, orientés d'emblée sur le gouvernement d'une économie dont ils connaissent mal les rouages moteurs ?

Le cloisonnement entre Industrie, Université, Administration, n'explique t-il pas la quasi absence [1] du développement industriel de l'innovation ? D'autant que la créativité s'est davantage observée au carrefour des disciplines qu'au sein de chacune d'elles, dans la haute spécialisation ?...

Il y a 40 ans on déplorait généralement :

Le chômage « à la Française » ne repose t-il pas, en partie, sur la persistance de ce triple état de fait ?

La corrélation, souvent rapportée, entre le développement du chômage et l'amélioration de la balance commerciale, ne s'explique t-elle pas par l'arrêt de l'importation de biens d'équipement d'une part et par celle des productions liées à l'importation de ces biens d'autre part ? Aujourd'hui le cloisonnement des carrières ne continue t-il pas à stériliser tout dialogue constructif- tant il est vrai que le transfert des connaissances n'est efficace qu'en fonction de celui des hommes qui portent ces connaissances ?

Sans réformes visant à abattre ces cloisons, peut-on espérer :

Pour conclure je pose une question qui inscrit les précédentes réflexions dans un contexte plus général : E. TODD a-t-il raison lorsqu'il écrivait, en 1998, dans son « Illusion économique » : ... « De toutes les nations anciennement développées, la France est celle qui va le plus mal, dont la stagnation industrielle est la plus manifeste, dont le taux de chômage est le plus aberrant »...

Et lorsqu'il poursuivait... « Dominée par des élites exceptionnellement incompétentes, la France a contribué plus que toute autre nation à l'erreur de stratégie économique et historique que constitue le traité de Maastricht. Ses responsables politiques, qu'ils soient de droite ou socialistes, ont allègrement mélangé des concepts libéraux et autoritaires pour n'aboutir qu'à maximiser les souffrances sociales de leur pays »...


Note : J'illustre cette quasi-absence par un contre exemple : lorsque j'arrivais à Decazeville en 1984. chargé d'une mission de réindustrialisation par le préfet de l'Aveyron, on opposait à l'agonie du site sidérurgique decazevillois, le développement de la mini aciérie d'IMPHY. Ce développement se situait dans le prolongement d'une longue collaboration, nouée au début du siècle, avec un laboratoire (le bureau international des poids et mesures). Des travaux réalisés à IMPHY devait naître l'INVAR, alliage sans cesse perfectionné depuis pour les besoins de l'Aéronautique (voir NICKEL MAGAZINE de février 2003).
Je découvrais qu'à la base de cette collaboration il y avait deux hommes : le chercheur CE Guillaume, dépourvu de moyens pour développer ses idées, et le président de la société Commentry-Fourchambault Decazeville,
H. Fayol, qui lui offrit ces moyens. Guillaume, devenu Prix Nobel de Physique en 1920. devait préciser le contexte de cette collaboration dans l'hommage qu'il rendit à Fayol le 7 juin 1925, à Paris, salle Hoche |son discours peut être consulté sur Internet : http://www.annales.org/archives/x/ceguillaume.html.